Les trois Jacques de l’Art’elier ne sont plus que deux.
Jacques Leprince nous a quitté sans crier gare !
Depuis de nombreuse années, il fréquentait les ateliers de Nadie FEUZ à Bonnelles avec une grande assiduité. Il y faisait même des heures supplémentaires puisqu’il était inscrit aux deux cours du mercredi.
Il rejoint l’Art’elier dès ses débuts. Il y trouve une belle ambiance, sereine, confortable,…conforme à ses antécédents de Maître d’école ancienne génération. Il arrivait souvent en « retard » s’excusant de s’être endormi dans son fauteuil après le repas. Tranquillement il installait ses couleurs, son matériel et choisissait ses pinceaux que dis-je son pinceau, toujours le même, parmi une bonne cinquantaine.
Il se mettait alors à l’ouvrage, touche par touche, s’interrogeant et interrogeant toujours sur l’avancement de son paysage : New York, Chartres, Bonnelles, Vallée de Chassesac et ce que pense être son dernier « Le mur de pierres sèches » qu’il a patiemment construit pierre à pierre pendant de nombreuses séances. Je ne suis pas sûr qu’il l’ait terminé tant la fatigue l’avait rendu indolent mais pas malheureux.
Puis il n’est plus venu en gardant un espoir secret de revenir pour nous revoir, sentir l’essence de térébenthine et la peinture comme le maître à la retraite qui reviendrait dans sa classe d’école.
A l’EHPAD pas question de peindre.
Alors il a attendu un peu avant de rejoindre son épouse partie un an avant liui.
Ce que j’ai l’habitude de dire, c’est qu’à chaque fois que je vois un arc en ciel, je pense que les artistes qui nous ont quitté y sont pour quelque chose.
Jacques Huberdeau
Opmerkingen